À l’occasion de la 7e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, l’assistant de Marc Brys, l’ancien footballeur congolais Joachim Mununga, sera de nouveau contraint de suivre la rencontre depuis les gradins du stade Omnisports Ahmadou Ahidjo.
Lundi dernier, au cours de la réunion de préparation présidée par le ministre des Sports Narcisse Mouelle Kombi, le sujet est revenu une énième fois sur la table. Comme à son habitude, le ministre a répété que Mununga devait figurer sur le banc de touche, insistant sur ce point comme un refrain. Mais, dans les faits, la décision ne lui revient pas : la réglementation ne prévoit pas que l’assistant personnel d’un sélectionneur occupe une telle place. Seul le président de la FECAFOOT, Samuel Eto’o, a la prérogative d’accorder une entorse à cette règle.
Depuis plus d’un an, le même scénario se répète : réunions, prises de position publiques du ministre, tensions diplomatiques, mais invariablement le résultat reste identique – Mununga prend place dans les gradins. Loin de trouver un compromis en coulisses, Mouelle Kombi a préféré porter l’affaire sur la place publique, pensant ainsi contraindre Samuel Eto’o à céder sous pression. Mais le président de la FECAFOOT, fidèle à sa ligne, refuse de céder à ce qu’il considère comme du chantage ou un manque de respect. Homme forgé à la dure école du haut niveau, Eto’o estime que son autorité et celle de son institution ne sauraient être mises en cause par des pressions extérieures, fussent-elles ministérielles.
Derrière cet imbroglio, un homme sympathique se retrouve une fois de plus pris en étau : Joachim Mununga. Ami de longue date de Marc Brys, il aurait lui-même suggéré à son entraîneur et au ministre des Sports de privilégier la voie du dialogue direct avec Samuel Eto’o afin de régler ce différend. Mais sa voix a été minorée, laissant place à une stratégie d’affrontement qui, une fois encore, l’écarte du banc de touche.
Ainsi, ce jeudi face à l’Eswatini, les Lions Indomptables entreront sur la pelouse sans que Mununga ne puisse occuper sa place aux côtés de Marc Brys. Une répétition devenue presque rituelle, révélatrice du bras de fer silencieux mais persistant entre le ministère des Sports et la FECAFOOT. #KAMERFOOT