
Le décret présidentiel No 2032/384 du 17 août 2022, vient de porter sur les fonds baptismaux, l’Office National des Infrastructures et Equipements Sportifs, »ONIES ». Il s’agit dit le texte présidentiel, d’un établissement public doté de l’autonomie financière et de gestion dans les matières relevant de ses compétences. Ce décret compte deux sections, six chapitres et cinquante-deux articles. L’article 4.1 stipule que: ‘‘L’Office » a pour mission d’assurer par son expertise, l’entretien, la maintenance, l’exploitation, la sécurisation, le développement et la pérennisation des infrastructures et équipements sportifs, ainsi que les installations connexes spécifiques réalisées ou aménagés par l’Etat ».
Em ce qui concerne ses ressources financières, l’Etat est la mamelle nourricière de l’ONIES. Son budget de fonctionnement et le financement de ses activités reposent sur les fonds publics. On peut des lors s’interroger sur son efficacité. L’ONIES n’a aucune obligation de produire ses propres ressources, ce qui implique un poste supplémentaire de dépense pour le budget de l’Etat.
L’organigramme de l’ONIES pose également problème car: ‘‘L’Administrateur, l’Administrateur-Adjoint et le personnel de l’Office bénéficient de la rémunération, des avantages et des indemnités des dirigeants et du personnel d’un établissement public de cinquième (5ième) catégorie, tels que fixés par le Comité d’Orientation. » (Art. 51). Face a cette situation seul le dynamisme, la competence et l’ingéniosité des responsables appelés a diriger cette institution permet de garder espoir, car tous les camerounais ont encore en mémoire l’échec de l’Office National des Equipements Sportifs (ONES) dans les années 80-90.
De toutes les façons, avec plus d’une soixantaine d’infrastructures modernes à entretenir, l’ONEIS a du pain sur la planche. Si nous ne voulons pas que ces efforts consentis par les pouvoirs publics avec nos impôts ne se transforment en éléphants blancs, la nécessité d’une gestion moderne s’impose. Le Cameroun regorge des compétences qui doivent être mises à contribution pour relever ce défi…