Le Maroc a réalisé un tournoi U17 exceptionnel à domicile, allant au-delà de la conquête de son premier titre continental dans cette catégorie. Les jeunes Lions de l’Atlas ont également trusté la majorité des récompenses individuelles, signant l’avènement d’une génération aussi talentueuse que bien encadrée.
La compétition a vu l’éclosion d’un joueur en particulier : Abdellah Ouazane. Ce milieu de terrain de l’Ajax Amsterdam a orchestré le jeu marocain avec brio, ce qui lui a valu le titre de meilleur joueur du tournoi. À seulement 16 ans, Ouazane a impressionné par sa vision, sa gestion du rythme et son intelligence tactique, dictant la cadence de chaque match avec une maturité déconcertante. Le Groupe d’Étude Technique (TSG) a souligné en lui « un joueur moderne, influent dans les deux phases de jeu ».
Un autre artisan majeur du succès marocain est Chouaib Bellaarouch. Le gardien formé à l’Académie Mohammed VI a non seulement été désigné meilleur gardien, mais aussi homme du match de la finale. Une double distinction méritée pour celui qui n’a concédé qu’un seul but durant l’intégralité du tournoi. En finale face au Mali, il s’est mué en héros en stoppant deux tentatives adverses lors de la séance fatidique des tirs au but (4-2 t.a.b., 0-0).
Sur le banc, Nabil Baha a été le symbole de la solidité du projet marocain. L’ancien international a mis en place une défense de fer – un seul but encaissé – tout en insufflant une identité de jeu claire à son équipe. Logiquement élu meilleur entraîneur, il a guidé ses joueurs avec autorité et constance vers ce sacre historique.
Le Mali, malgré sa défaite en finale, n’est pas reparti sans reconnaissance. Les Aiglonnets d’Adama Diefla Diallo, auteurs d’un parcours remarquable et séduisant, ont reçu le Prix du Fair-play, honorant ainsi les valeurs de combativité, de discipline et de respect qui caractérisent le football malien.
Cette 15e édition de la CAN U17 restera comme une célébration du futur du football africain. Et au terme de cette compétition, le Maroc s’affirme incontestablement comme le grand vainqueur, tant par son titre que par la reconnaissance de ses talents et de son approche.
© Yannick Fotso