Sur la question des stades, certains compatriotes défoncent la fecafoot par haine pour son président sans chercher à comprendre comment fonctionne un championnat dit professionnel. Qu’ils sachent donc qu’à l’image du financement, chaque club devrait avoir son propre stade pour la réception des adversaires. C’est ce qui s’appelle jouer un match à domicile. Ailleurs, les clubs qui ne peuvent pas s’offrir un stade ont des accords avec les mairies. Le parc des princes par exemple, le stade mythique du PSG appartient à la mairie de Paris. Les 2 entités entretiennent un rapport bailleur-locataire. La Ligue de Football professionnel (LFP) n’intervient pas dans ce processus.
La fecafoot apporte son soutien aux clubs afin que le championnat puisse se jouer dans les meilleurs conditions. Ce n’est pas son rôle de chercher des stades à leur place et encore moins d’en construire. Si la fédération a décidé de développer ses propres infrastructures dans le cadre du programme forward 3.0, c’est parce qu’elle est consciente des difficultés financières de nos clubs. Et même pour que ses édifices sortent de terre, il y a un processus à respecter. Un appel d’offre pour la sélection de l’entreprise qui aura le marché, l’acquisition des terrains est une autre étape, sans parler de la disponibilité des fonds promis par la FIFA dans les comptes de la fédératipn. Il y a donc plusieurs éléments que cette dernière ne contrôle pas du tout.
Au lieu d’encourager l’ONIES dans son attitude condescendante vis à vis de la fecafoot, les camerounais devraient plutôt lui rappeler que ces infrastructures ont été offertes à la jeunesse par leur Président. Si la fecafoot va au delà de son rôle afin que cette jeunesse puisse s’épanouir, l’ONIES peut également faire un effort même si Samuel Eto’o paie un peu moins que ce qu’a prévu le gestionnaire des stades, c’est une question d’intérêt national.